Airbags Takata : le scandale qui ne dégonfle pas

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Airbags Takata : le scandale qui ne dégonfle pas
Airbags Takata : le scandale qui ne dégonfle pas | Infomatin.fr

Des airbags qui explosent comme des bombes à retardement, voilà le cauchemar que vivent des millions d’automobilistes. Les airbags Takata, conçus par l’équipementier japonais, sont au cœur d’un scandale mondial. Leur défaut ? Un agent propulseur, le nitrate d’ammonium, qui se dégrade et transforme ces dispositifs de sécurité en véritables dangers mortels. Résultat : des fragments métalliques projetés à grande vitesse, causant blessures et décès.

En France, depuis 2016, quinze personnes ont perdu la vie, dont quatorze en outre-mer, là où chaleur et humidité accélèrent la dégradation. Un bilan tragique qui aurait pu être évité.

Constructeurs à la traîne : une réaction tardive

L’UFC-Que Choisir ne mâche pas ses mots. Les constructeurs automobiles ont tardé à réagir, malgré une connaissance du risque depuis plus de dix ans. Ils ont attendu d’être acculés pour agir, souvent sous la pression des médias et des régulateurs. Les rappels ? Jugés « imprécis, tardifs et insuffisants ». La communication ? « Volontairement opaque et incomplète ». Seul Volkswagen a lancé une campagne « stop drive » en février 2025, mais sans véritable effort d’information publique.

Une plainte qui frappe fort

L’UFC-Que Choisir passe à l’offensive avec une plainte pour pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui. Certains constructeurs ont continué à équiper leurs véhicules d’airbags Takata jusqu’en 2017, et même jusqu’en juin 2020 pour certains modèles de Seat. « Des millions d’automobilistes ont été et demeurent exposés à un risque mortel tout aussi insoupçonnable qu’inconsidéré », déclare Marie-Amandine Stévenin, présidente de l’association. Une situation intolérable qui ne doit pas rester impunie.

Un appel à l’action

Face à l’ampleur du scandale, l’UFC-Que Choisir réclame une commission d’enquête parlementaire. Objectif : identifier les responsabilités des constructeurs et des pouvoirs publics, et proposer des mesures correctives pour renforcer la sécurité et la gestion des rappels en France. Le décès récent en Guadeloupe d’une personne à bord d’une Toyota équipée d’un airbag défectueux souligne l’urgence de la situation.

Le scandale des airbags Takata est loin d’être résolu. Il met en lumière les failles béantes des constructeurs en matière de sécurité et de transparence. La plainte de l’UFC-Que Choisir contre Toyota, Volkswagen, BMW et Mercedes-Benz est un pas de plus vers la justice pour les consommateurs. Il est temps d’agir pour garantir la sécurité des automobilistes et restaurer la confiance dans l’industrie automobile.

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