30 milliards d’euros ! C’est la somme colossale qu’Alphabet, la maison mère de Google, est prête à débourser pour s’offrir Wiz, une pépite de la cybersécurité. Après un premier refus en 2024, le géant revient à la charge. Mais ce rachat record pourrait bien se heurter à des obstacles réglementaires et à une concurrence acharnée dans le cloud.
Wiz : la pépite israélienne qui affole la cybersécurité
Fondée en 2020 par quatre anciens de l’unité de cyber-intelligence israélienne, Wiz a rapidement conquis le monde de la cybersécurité cloud. Son logiciel, véritable bouclier numérique, protège les infrastructures en ligne des entreprises avec une efficacité redoutable. Parmi ses clients, des mastodontes comme Amazon Web Services et Microsoft Azure.
En mai 2024, Wiz a levé un milliard d’euros, atteignant une valorisation de 12 milliards. Avec un revenu annuel récurrent de 500 millions d’euros, elle visait le milliard pour 2025. Alphabet avait déjà tenté sa chance avec une offre de 23 milliards, mais Wiz avait préféré l’option boursière. Aujourd’hui, face à la volatilité des marchés, la startup semble plus ouverte aux négociations.
Le cloud : un champ de bataille où tous les coups sont permis
Dans la guerre du cloud, chaque géant affûte ses armes. Google Cloud, troisième derrière AWS et Microsoft Azure, veut muscler sa cybersécurité pour séduire plus de clients. L’intégration de Wiz pourrait combler une faiblesse souvent pointée du doigt et offrir une sécurité renforcée à ses utilisateurs. Alphabet espère ainsi non seulement se renforcer, mais aussi attirer de nouvelles entreprises en quête de sécurité.
Réglementations et antitrust : le spectre qui plane
Les régulateurs américains et européens surveillent de près les mouvements des géants du numérique. Google, déjà dans le collimateur pour abus de position dominante, pourrait faire face à de nouvelles oppositions. En 2024, Wiz avait refusé l’offre d’Alphabet par crainte des régulations antitrust. Avec un climat politique tendu, l’administration Trump pourrait bien mettre son veto sur une telle transaction.
30 milliards : un coup de poker ou une surenchère ?
Débourser 30 milliards pour une entreprise valorisée à 12 milliards l’an dernier, voilà qui interpelle. Wiz connaît une croissance fulgurante, mais un tel montant reste un pari risqué. Google est-il en train de surpayer sous la pression du marché ?
Intégration : indépendance ou absorption ?
L’avenir de Wiz après le rachat est un autre point de friction. En 2024, le débat portait sur son autonomie ou son absorption par Google Cloud. Ce désaccord pourrait ressurgir.
Si les discussions sont avancées, rien n’est encore joué. L’achat de Wiz serait une avancée stratégique majeure pour Alphabet, mais il soulève des questions sur sa faisabilité et son impact à long terme. Entre régulateurs, concurrence et ambitions stratégiques, ce rachat pourrait bien être l’un des plus scrutés de l’année.
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