La taxe sur les petits colis : un coup de tonnerre pour le commerce en ligne

Publié le
Lecture : 2 min
La taxe sur les petits colis : un coup de tonnerre pour le commerce en ligne
La taxe sur les petits colis : un coup de tonnerre pour le commerce en ligne | Infomatin.fr

Deux euros par colis. Voilà la nouvelle arme que la Commission européenne s’apprête à dégainer contre l’afflux massif de petits paquets en provenance de l’extérieur de l’Union. Une mesure qui pourrait bien bouleverser le paysage du commerce en ligne. Pourquoi ? Parce que ces colis, d’une valeur inférieure à 150 euros, échappaient jusqu’ici aux griffes des taxes douanières.

Un raz-de-marée de colis chinois

En 2024, l’Europe a vu déferler pas moins de 4,6 milliards de ces petits colis. Et devinez d’où provenaient 91% d’entre eux ? De Chine, bien sûr. Les services douaniers, déjà à bout de souffle, se retrouvent submergés par cette marée incessante. Maros Sefcovic, commissaire européen au Commerce, a été clair devant le Parlement européen : « On parle de 2 euros par paquet, payé par la plateforme ». Une taxe qui servira à financer les contrôles douaniers, un soulagement pour des fonctionnaires débordés.

La France, pionnière de l’idée

La France avait déjà flairé le bon filon en avril 2025, en proposant une taxe nationale sur ces fameux petits colis. Mais l’Europe, avec ses règles strictes, ne permettait pas une telle initiative en solo. La Commission européenne a donc repris le flambeau, élargissant l’idée à toute l’Union. En 2024, la France a accueilli environ 800 millions de ces colis, souvent acheminés par des géants comme Shein ou Temu.

Objectifs multiples, impacts majeurs

Cette taxe de deux euros ne se contente pas de remplir les caisses. Elle vise à renforcer les contrôles douaniers, une nécessité face à l’afflux de produits de faible valeur. Financer ces contrôles, c’est garantir la conformité des produits importés. Ensuite, elle met fin à l’exonération douanière pour les colis sous la barre des 150 euros, rétablissant ainsi une équité fiscale avec les produits vendus au sein de l’UE. Enfin, elle protège les consommateurs européens, souvent exposés à des produits ne respectant pas les normes de sécurité.

Le chemin vers l’adoption

Le Parlement européen et le Conseil de l’UE ont désormais la balle dans leur camp. Si la proposition passe, la taxe pourrait entrer en vigueur dès 2026. Une échéance qui pourrait bien redessiner les contours du commerce en ligne en Europe.

Laisser un commentaire

Share to...