Sanofi lâche du lest. Après avoir cédé Opella, la filiale derrière le célèbre Doliprane, le géant pharmaceutique annonce la vente de son usine d’Amilly, dans le Loiret. Une page se tourne pour ce site historique, fondé en 1961, qui produit des médicaments phares à base d’aspirine comme Aspegic et Kardegic, essentiels dans le traitement des maladies cardiovasculaires. Dans le package, la marque italienne Cardirene est aussi sur le départ. Pourquoi ? Sanofi veut se recentrer sur l’innovation, laissant de côté les produits sans ordonnance.
Un avenir incertain pour l’usine d’Amilly
Astrea Pharma, le sous-traitant repreneur, suscite l’inquiétude. Sanofi promet de préserver les 276 emplois, mais les promesses suffisent-elles ? Éric Lombard, ministre de l’Économie, assure suivre l’affaire « de très, très près », rappelant les engagements pris lors de la vente d’Opella : maintenir production et emplois.
Sanofi : la colère des salariés face au désengagement
Fabien Mallet, syndicaliste, tire la sonnette d’alarme. Aucune garantie sur les investissements futurs ou les volumes de production. Résultat : les tensions montent. Le 5 mars 2025, un mouvement de grève éclate, dénonçant le retrait progressif de Sanofi des médicaments de grande consommation.
Une externalisation qui inquiète
Les doutes persistent. Externaliser à Astrea Pharma et commercialiser via Substipharm, est-ce vraiment la solution ? Le député Thomas Ménagé rappelle un fait crucial : l’usine d’Amilly est la seule en Europe à synthétiser le principe actif du Kardegic, un médicament dont 27 millions de boîtes se vendent chaque année. Un monopole en péril ?
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