Vladimir Poutine : le coup de grâce aux entreprises occidentales en Russie

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Vladimir Poutine : le coup de grâce aux entreprises occidentales en Russie
Vladimir Poutine : le coup de grâce aux entreprises occidentales en Russie | Infomatin.fr

Vladimir Poutine frappe encore. Le 26 mai 2025, le président russe a lancé une nouvelle offensive verbale contre les entreprises occidentales toujours présentes en Russie. Les géants du numérique sont dans le viseur, avec une promesse de riposte économique « symétrique ». La Russie s’enfonce dans un isolement qu’elle semble désormais revendiquer.

Les géants du numérique dans le collimateur

Lors d’une réunion avec des chefs d’entreprise russes, Poutine a embrassé l’exaspération d’un homme d’affaires qui réclamait des mesures contre les services numériques américains comme Zoom et Microsoft. Sa réponse, sans détour : « Nous devons les étrangler. Je suis complètement d’accord, et je le dis sans hésitation », a-t-il déclaré, relayé par 20 Minutes.

Cette menace s’inscrit dans une logique implacable. Depuis 2022, le Kremlin durcit sa position contre les multinationales jugées hostiles. Poutine accuse ces sociétés de profiter du marché russe tout en soutenant les sanctions occidentales. Le mot « étrangler » est choisi avec soin : il s’agit de coercition pure et simple. Le Kremlin cible les entreprises qui menacent sa « souveraineté technologique ».

Après la guerre, la grande débâcle : qui est parti, qui est resté ?

L’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022 a provoqué un séisme économique mondial. Près de 1 000 entreprises étrangères ont quitté la Russie ou réduit leur activité. Parmi les premiers à partir : McDonald’s, IKEA, H&M, BP, Shell, Apple, Netflix, et Carlsberg.

Mais certaines multinationales ont choisi de rester, notamment dans les secteurs pharmaceutique, alimentaire ou technologique. La famille Mulliez (Auchan, Leroy Merlin), Unilever et Nestlé ont maintenu leur présence, malgré la pression occidentale. Poutine les accuse désormais de « tenter de l’étrangler » de l’intérieur. « Nous n’avons expulsé personne… et eux, ils essaient de nous étrangler », affirme-t-il. La logique est simple : œil pour œil, dent pour dent.

Nouvelle doctrine du Kremlin : verrouillage économique

Depuis 2022, la Russie complique le retrait des entreprises occidentales. Quitter le pays implique :

la vente des actifs avec des décotes de 50 à 90 % ; une autorisation administrative préalable ; l’interdiction de rapatrier les bénéfices. Cette stratégie vise à empêcher la fuite de capitaux et à forcer des transferts technologiques au profit d’acteurs russes. Elle s’inscrit dans une logique de relocalisation souveraine.

Des sources proches du fonds souverain RDIF affirment que plusieurs entreprises américaines envisagent de revenir discrètement en Russie. Mais Poutine a déjà tranché : « Ils sont partis, et maintenant, s’ils veulent revenir, sommes-nous censés leur dérouler le tapis rouge ? Non, bien sûr que non. »

Un risque systémique pour les entreprises encore présentes

Les menaces de Poutine signalent un virage stratégique : les entreprises étrangères deviennent des leviers de pression dans la guerre d’influence russo-occidentale. La Russie veut remplacer les prestataires étrangers par des équivalents locaux ou des partenaires des BRICS.

Les groupes encore implantés font face à des pressions juridiques croissantes, des restrictions d’activité arbitraires, et une réputation ternie en Europe et en Amérique du Nord. La dissonance stratégique est flagrante : les entreprises qui tentaient de jouer la neutralité sont désormais des ennemies économiques. Cette inversion du risque pourrait forcer les dernières multinationales occidentales à quitter la Russie pour préserver leur image mondiale.

En 2025, la Russie ne cherche plus à séduire les investisseurs étrangers. Elle les intimide, les contraint, les humilie même parfois. Les entreprises encore actives en Russie doivent choisir : s’adapter à une économie militarisée et instable ou se retirer à tout prix, même à perte.

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